Saturday, November 28, 2009

Direction un petit volcan inconnu

Bonjour tous et toutes, Petit récapitulatif nécessaire sur la vie de chanceux de ces quelques derniers jours. Après avoir laissé dans l'avion ma super banane avec tout mon cash, la cb, les deux permis de conduire et l'avoir récupérée sur Jogjakarta, j'ai réussi à me faire avaler ma carte bancaire par un distributeur lors de sa première utilisation en trois mois. chance et malchance s'enchaînent ! Résultat au lieu de partir ce dimanche soir, il me faut attendre l'ouverture de la banque le lundi suivant pour tenter de retrouver la maudite cb. Chose faîte vers 14h grâce à l'aide sans fin de yunie, une charmante couchsurfeuse du crû qui m'a trimballé dans toute la ville sur son scooter. L'épisode suivant est tout aussi drôle car j'ai finalement compris mon erreur. j'avais entré le mauvais code pin. ici les distributeurs vous laissent aller jusqu'au menu retrait même avec un mauvais pin puis refuse évidemment l'opération sans vous laisser savoir pourquoi. Après avoir essayé les quelques combinaisons en tête, j'ai fini par retrouver la bonne et fou de joie d'entendre enfin le son du distributeur me délivrer les précieux billets ! quelques liasses de 100,000 en poche, me voila comme un fou à retrouver mes petits camarades pour une dernière session au mall du coin avant que moi et romain ne soyons déposés par flora à l'arrêt de bus pour 22H. L'objectif en ce lundi soir est de rejoindre surrabaya puis probollingo, petite ville située à 90 minutes du mont Bromo. La nuit dans le bus fut des plus dures, sommeil impossible entrecoupé de pauses. abandonné au pied de la gare principale de surrabaya vers 4h du mat, nous voilà à nouveau assailli de demandes en tout genre mais tout semble glisser tant la fatigue est présente. On se fait tout de même orienter vers le bus pour probollingo non sans mal et rebelote ! encore 3 heures de bus complétement agglutiné, intoxiqué par les fumeurs, la fête ! Le passage ici se fera un peu plus long que prévu, quelques heures sur le net dans un hôtel proche de la gare pour le prix d'un jus de fruit, super bon plan au bromo view.On retourne vers 14H30 vers le centre pour se rendre compte que nous venons de rater la navette vers le bromo d'à peine 20 minutes. le prochain départ est nettement plus incertain, car il faut que le bus soit blindé jusqu'au sommet ! Au final on restera 2heures dans le bus avant de comprendre que le chauffeur souhaite une rallonge sur le tarif négocié par l'agent par lequel nous sommes passés pour le tour. Le package comprend navette entre probollingo et cemero lawang, le trajet en 4x4 entre bromo et l'hébergement et le trajet vers bali. Une fois arrivé au sommet, la chasse à l'héberge commence et rien ici n'est habituel. 200000 roupies pour la nuit mais bon on a l'eau chaude, première fois en quelques semaines. La nuit sera courte, récupérés vers 3h45 pour un tour en jeep nous amenant au point de vue juste avant le lever du soleil. inutile de dire que nous ne sommes pas les seuls sur ce coup, une armée d'envahisseurs se font vite remarquer. Séance photo intensive plus tard, retour à la jeep et dépôt au pied du bromo pour une petite marche jusqu'au sommet. vraiment sympa et puis c'est mon premier volcan! On avale la distance et les marches en 18 minutes chrono, plus rapide que les canassons que les locaux nous proposent en espérant que l'on craque ! que dire de plus, la féerie de ce lieu nous laisse sur place malgré les déchets qui s'accumulent dans le cratère, venant quelque peu gâcher le paysage. il serait temps que les consciences ici évoluent vu la pollution ambiante. ceci dit l'air est pur et frais ce qui change des températures enregistrées ces derniers jours et les pluies abondantes sur jogya. petit déjeuner avalé en 30 minutes avec petite vue sympa sur le bromo, descente de la montagne avec le minibus rempli de backpackers et direction Bali avec la navette de 12h45. je ne m'éterniserai pas sur ce petit passage de 10h (9 heures de voyage et une heure de décalage horaire), ferry compris. On avait rendez vous avec sita, l'hôte que j'ai trouvé pour moi et romain pour ces quelques jours sur bali. Petite balade plus tard, nous voilà dans son chez elle avec un autre couchsurfeur canadien Trevor. Quelques heures plus tard, déjà 1h du mat et nous voilà à nouveau en état de sortir pour découvrir la nightlife de bali tant voulu par romain. La déception sera toutefois grande. Les clubs du secteur de Kuta sont envahis d'australiens complétement saouls, défroqués et à la limite de la violence. à se demander si je suis bien en indonésie sur ce coup où si j'ai déja atteri en océanie une semaine d'avance ! on ne restera pas bien longtemps dans le coin, cherchant du calme au bord de la plage et à se restaurer dans une chaîne de fast food bien connue. ici même leur emblème surf ! Retour à la casa, installation du hamac et repos bien mérité ! à 4 dans 15m² c'est plutôt spartiate mais j'avais été longuement préparé par sita via messenger le matin même. elle nous a négocié des scooters à un bon prix en sus ! vraiment un accueil excellent sur Bali. La première journée sur bali fut courte, d'abord se trouver une laverie une fois les scooters en main et aller se balader. on finira par se perdre avant de se retrouver sur la plage pour une petite session baignade bien méritée en fin d'après midi. peu de baigneurs, que des surfeurs ici tous quasiment habillés et régis par le même code vestimentaire...c'est déplorant de mauvais goût ! mais bon c'est l'été qui démarre ou une saison qui n'a jamais vraiment cessé depuis mon départ de France...Il va vraiment falloir que je m'"austrastyle" ! Jeudi soir se terminera par un très bon dîner à warung italia avec une série de pizzas super réussies et pour 3 euros pièce, cela laisse de marbre ! Vendredi, le programme est chargé. sita organise une excursion vers les gigit falls dans les montagnes, trois heures en scooter..ambiance ! il nous faudra en fait un tout petit peu moins que cela pour boucler la distance, étant seul sur mon scooter je peux me lâcher complétement et la doublette en rasant les camions ne me fait ni chaud ni froid ! de toutes les manières c'est le seul moyen d'avancer ici ! nous sommes un petit groupe de six personnes, composé donc de notre hôte sita, de maki (une franco japonaise ), de thomas (un californien), romain et trevor. L'arrivée au gigit falls et la descente à pied se fait sans encombre. j'attends mon bain avec impatience ! je ne serai pas déçu ! les twin falls sont vraiment belles et deux bassins de bonne profondeur serviront de réceptacle à toutes mes frasques acrobatiques. mais c'est vraiment sur la dernière chute que je me suis fait peur ! une fois au bord de ce petit apic, sans lunette, la relation avec le sol est perturbée. il me faudra bien une grosse minute pour y aller touchant le fond avec le minimum de vitesse, ouf ! je referai ce petit saut encore deux fois histoire de prendre un peu d'assurance ! pause lunch sur lovinia, retour en trombe sur kuta en à peine deux heures avec maki comme passagère. les belles montées se font désormais à 30 kil.h ! on tombera presque en panne sèche mais la chance fera qu'on tombe sur les deux derniers litres disponibles ! juste de quoi finir l'ascension... Voila donc quelques jours passés sur Bali , île qui n'a d'intérêt que si l'on sort du système clubs-drogues-plages qui semblent rythmer la vie de cette ville devenue à mon goût trop touristique. Je viens enfin de me trouver mes deux canapés australiens sur perth ! end of the news ! antoine future downunder

Wednesday, November 18, 2009

Toujours debout !

Non non antoine n'est pas hors ligne ! J'ai terminé le Sri Lanka Samedi dernier en invitant mon premier hôte Ananda au restaurant du Cinnamon Lake histoire de ne pas repartir avec des roupies par milliers ! Très bonne adresse que je recommande. La nuit fut par contre un peu plus rude, à même le carrelage de l'aéroport pour quelques heures le temps que le check-in de mon vol démarre vers 5h30. Après un vol sans encombre, un posé vraiment parfait, une attente de quelques heures sur Kuala Lumpur pour prendre mon vol pour Jakarta, je me suis enfin retrouvé en Indonésie. Un voyage sans problème on appelle cela des vacances ! il était vraiment temps que mes habitudes prennent le dessus. Etourdi comme je l'étais le matin même, j'ai oublié dans l'avion de colombo ma banane avec carte bancaire, cash etc. Bref me voilà coincé juste avant l'immigration avec aucune ressource. Ma chance viendra en fait de l'aide apportée par mon hôte June qui était en route pour me récupérer à l'aéroport. Elle a payé mon visa et me revoilà à nouveau en train d'espérer! l'idée de me faire déporter n'avait pas vraiment le même goût. June est une charmante fille membre du couchsurfing ! encore un plan en last minute signé antoine qui s'est révélé être des plus productifs... son papa étant ambassadeur aux usa ! après presque deux heures de route, je me suis fait déposé chez elle pour me reposer. Demain j'avais organisé une rencontre avec les membres du couchsurfing de jakarta pour découvrir les spécialités culinaires ! Vraiment une très bonne impression de la ville, un nombre incalculable de temples chinois plus tard, je retrouve enfin romain (mon banquier par procuration) pour que je puisse tout de même survivre sur ce pays. Romain vient de passer une bonne dizaine de jours sur jakarta, pour moi le séjour sera plus court. on s'orientera vers Yogyakarta le mardi suivant. Donc je suis en ce moment sur Yogyakarta depuis hier mardi 16h. On s'organise un peu au jour le jour mais on va démarrer l'exploration de la ville et de ces petites merveilles assez rapidement. A bientôt ! Antoine

Friday, November 13, 2009

On the road again

Hier Jeudi je suis arrivé sur Mount Lavinia, petit bande de sable fin polluée située au sud de Colombo après presque 3 heures de bus depuis Galle. Ayant raté mon arrêt, je me suis retrouvé à marcher dans une ville limitrophe avant de retrouver les rails qui m'ont rapproché de la destination voulue. Assez déçu car je m'attendais vraiment à quelque chose de plus accueillant. Le train passe au raz de la plage enfin de la déchetterie nationale et les hôtels ne sont pas des plus accueillants. Je trouve tout de même dans ce dédale un endroit pas trop mal situé, relativement bon marché pour me poser une nuit. La nuit sera toutefois courte et entrecoupée par les passages des trains. C'est pour cela que ce matin il me fallait un véritable petit déjeuner pour me remettre d'aplomb surtout que j'ai encore quelques roupies à terminer. Je longe la plage et je m'oriente sans trop le vouloir vers l'hôtel lavinia qui surplombe ce splendide paysage...j'évite quelques chiens au passage et une possible chance de me faire mordre ! La surprise et le "clash" sera au rendez-vous. J'entre en tong short dans ce petit paradis flanqué d'occidentaux. Ah quelle joie de se retrouver dans un monde de luxe pour un petit moment. Je me retrouve assez vite autour des nombreux buffets ne sachant pas trop quoi prendre, il me faudra toucher un peu à tout sur ce coup ! J'ai l'estomac dans les talons, le cheesecake bourratif de hier soir ne m'a pas convaincu (le seul dessert pris au restaurant depuis le début du voyage j'oserai ajouté). Passons, trois tasses de thé , quelques crêpes et une bonne assiette de fruit plus tard je me retrouve à nouveau sur les rails pour retourner à l'hôtel. Je n'en sortirai que quelques minutes avant midi pour prendre la direction de la station. Je compte arriver sur colombo en fin d'après midi afin d'inviter mon premier hôte ananda au restaurant ce soir. Une petite nuit à l'aéroport se profile à nouveau ! Je vais bien et la vie continue. Cette étape au Sri Lanka m'aura permis de faire de nouvelles rencontres et d'explorer au final un pays qui gagnerai à être plus connu. Mais apprendre à connaître ces gens qui sortent pour certains d'une longue guerre ou qui recouvrent à peine leurs terres est quelque chose qui ne peut se faire qu'en vivant à leurs côtés au jour le jour, en partageant un peu leurs modes de vies. Je ne compterai donc plus les jours passés dans le bus ou le train sur ce mois passé dans le pays. Un véritable choc culturel qui n'est pour moi que le début d'une longue histoire avec ce pays que je serai certainement amené à revoir bientôt. Parmis les petites choses nouvelles : Antoine tolère le beurre sur ces toasts Antoine mange de la pastèque Antoine n'aime pas le durian (rien que l'odeur de ce fruit, toute une histoire) et puis pas mal de petites choses que je garde pour mes aventures prochaines. je retrouve sur Jakarta romain ( le parachutiste rencontré sur Kota Kinabalu) et on va certainement passé un peu de temps ensemble sur Java. Lui a un vol le même jour que moi depuis Bali. et voilà pour les news du jour ! prochain billet depuis l'indonésie. Bon courage à l'approche de l'hiver ! antoine

Tuesday, November 10, 2009

Quelques jours de détente sur la côte

Tangalle était un stop vraiment sympa. J'ai tellement aimé que je suis même resté une nuit de plus faisant au passage un nouvel adepte du couchsurfing, chinthaka (son profil ici www.couchsurfing.org/chinthaka). J'avais contacté un autre membre, mahesh mais lui ne pouvant me prendre pour la nuit, il m'a organisé le séjour chez son bon ami. Résultat, un bon dîner pour célébrer mon retour chez l'habitant et arrivée chez chinthaka, présentation de sa femme Piumi et de son fou de chiot muffie ! La maison est grande et est même partagée avec une famille dont la maman est médecin. J'ai passé deux jours au total et une grande partie d'entre eux entre les gouttes et devant la table constamment étonné par les qualités de la cuisine servie, ce qui rendra les autres repas bien plus fades par la suite. J'ai passé pas mal de temps à éduquer ce chiot qui prenait mes doigts de pieds pour jouet et pas très agréable dès le réveil, surtout que j'ai à nouveau marché dedans...cela ne m'était pas arrivé depuis noisette et l'épisode du cellier ! j'ai fini par inculquer quelques valeurs à ce chiot, rendant les armes de l'autorité (rien de tel qu'un bon journal) à ces maîtres lors de mon départ pour welligama. Je suis arrivé sur place, au bord de l'océan indien par une journée plutôt couverte voire avec quelques averses. le temps change très vite ici. Mon ami de Rotterdam m'avait recommandé un endroit pas très loin du centre super accueillant. Mon premier avis sera plus mitigé. Je suis tombé sur un standardiste pas très doué qui m'a raccroché au nez au bout de trois minutes. Je ne me suis pas laissé décourager et tout en marchant dans la direction je me fais prendre en stop par un tuk tuk complétement éméché ! à essayer, même sur courte distance ! Supposé m'arrêter pour une petite nuit, je me suis retrouvé à me poser pour deux de plus. Cadre tout à fait splendide, sur la plage avec de jolis rouleaux pour prendre une bonne râclée ou surfer. Le surf étant pas du tout mon domaine, je me lance dans une petite démonstration de mange-tube ! un vrai régal que de se faire traîner sur le haut de la vague tout en crawlant ... L'océan indien est même plus chaud que l'eau de ma douche ce qui m'aménera à prendre mes premiers bains généralement vers 6h du matin. être le premier à profiter de la mer, c'est un délice après de belles semaines dans les terres. enfin une plage accueillante, pas de rocher , juste du sable dès le rivage. On peut marcher sans perdre pied pendant un bon 60 mètres. Pour faire dans le court, trois belles nuits sur welligama avant de redécoller ce matin pour Galle par le bus cette fois de 10H. Je n'avais pas d'horaires (cela n'existe pas dans une version papier ici) mais juste un peu de chance de tomber dessus dans le timing. 33 roupies et 45 minutes plus tard, je suis devant l'arrêt de bus principal, sous la flotte et à la recherche d'un abris que je trouverai puisque c'est celui dont je vous écris ! La recherche pour un petit hôtel pour ce soir va bientôt reprendre ! une petite pensée aux berlinois ! antoine

Thursday, November 5, 2009

Round II

J'en étais arrivé au mot sangsue il me semble ! bon l'épisode s'est quand même bien terminé au final. Je me suis vite couché ce soir là, après un repas digne de ce nom avec l'objectif de la visite de l'usine le lendemain à la fraîche. 6h du matin, me voilà donc aux portes de Norwood, accompagné du chargé de production dont je n'ai même pas pris le nom en train de déambuler au grès de la chaîne et des explications. Ayant déjà visité une usine en Malaisie, le procédé de fabrication semble similaire. La seule et très importante différence reste le fait que la cueillette (plucking) soit encore manuelle ici. La visite terminée, une bonne dégustation se prépare à base de thé noir transformé ce jour. inutile de dire que ce n'était pas de loin ma meilleure tasse de thé à ce jour...un peu trop amer pour moi. J'essaye de me projeter mentalement vers un petit déjeuner pour rattraper le coup. Ce dernier sera relativement consistant mais sans nutella (merci pauline de penser à ma ligne sur ce coup !) Le reste de la journée sera passé entre un deuxième passage plus bref à l'usine accompagné de majeed feroz (le senior manager de Norwood) et d'une rencontre souhaitée avec Andrew Taylor. Cette dernière a eut lieu dans un autre bungalow situé dans l'estate de summerville, de l'autre côté du réservoir. le transfert en voiture sous la pluie me confortant avec le programme fait la veille. Je passerai rapidement sur nos échanges avec andrew mais c'était intéressant d'avoir le point de vue d'un des descendants direct du premier planteur de thé de ceylan. Retour vers le bungalow pour 16H30, le chef cuistot m'a préparé ma commande. Un bon petit shorteat au boeuf maison, miam ! je n'ai rien laissé enfin juste trois espérant les revoir le soir pour terminer l'ouvrage mais une autre surprise m'attendait, un petit mélange légume rhotti (espèce de nan haché en petit morceau) que j'avais découvert sur batticaloa un soir. Ma dernière journée se termina ainsi, ventre repu et sac à dos entièrement recomposé. Aujourd'hui le programme était tout autre. Migration vers le sud, vers la ville de Tangalle. Pas loin de six bus, donc autant de connections mais un nouveau petit record sur la distance en à peine dix heures de temps entre le départ en bus de norwood et mon arrivée ici. J'ai eut une chance presque sans fin. Aucune attente entre les changements. Je sortais de l'un pour ressauter dans l'autre, dommage car pas de pause toilette et surtout pas ravitaillement possible. Le tout en laissant des nouvelles à mon hôte de ce soir quant à mon arrivée sur place. 342 roupies plus tard, 400 kilomètres dans le compteur, seulement une heure debout, je me retrouve dans le restaurant de mon hôte mahesh, au premier étage au cyber café vous écrire ! encore une bien belle soirée qui s'annonce et surtout quelle joie de ne pas aller à l'hôtel ce soir ! Après ces quelques journées passées dans les terres, il fait bon de se retrouver à nouveau sur la côte. Tangalle ayant été la ville la plus dévastée par le tsunami, j'ai également un intérêt particulier à voir comment avance la reconstruction de la région. Les routes sont déjà toutes en état ce qui explique également la rapidité avec laquelle je me suis déplacé. Plus de bonnes nouvelles à suivre ! Je décolle pour Jakarta le 14 Novembre. Je vais vraiment profiter des belles plages sur la route du retour vers colombo, notamment un stop sur mirissa ! bonne journée antoine

Wednesday, November 4, 2009

Norwood unlimited

Me voilà au lendemain de ma nuit de princesse. bye bye lit à baldaquin, petit déjeuner antoinesque ( et mes premiers croissants ) et vue à couper le souffle. Ce matin je récupère mon linge propre et je change de crèmerie. Je suis invité à passer mes deux dernières nuits au senior management bungalow, quasiment au niveau de la route qui dessert Norwood Estate. Le temps de m'installer, de remanger un petit bout que je commence déjà à piétiner. Il est grand temps d'aller voir ce que ces fameux tea trails ont de plus près. 13h30 sonne le grand départ et je commence à avaler les pistes à vive allure, n'hésitant pas à couper au plus court pour m'éviter de longs et sinueux chemins. Le temps est couvert mais sec malgré la pluie des jours derniers sur les plantations. Mon idée est d'essayer d'atteindre un petit sommet (quelque chose comme 5500- 6000 pieds) mais cela reste dur à juger dans l'effort. je m'arrête d'ailleurs assez souvent pour reprendre un peu d'énergie et admirer la vue plongeante sur le réservoir situé en contrebas. Je me fais souvent héler par les enfants lors de mes passages à proximité des différentes habitations mais j'essaye tant bien que mal de les ignorer pour continuer mon chemin. N'ayant aucune connaissance du terrain, trouver le bon chemin vers le haut est parfois rendu difficile. J'ai dû traverser une bonne parcelle quasiment en surfant sur les arbres (solide les théiers), sauter au dessus d'un cours d'eau pour progresser davantage dans le sauvage et retrouver un peu de tranquillité. Grimper reste tout de même la chose la plus facile. C'est la descente que je crains toujours, beaucoup plus dangereuse à cause de la fatigue et les risques de se casser un membre au passage ! J'atteins tant bien que mal un joli terre plein en altitude et reste planter là quelques minutes, un peu hésitant à reprendre la route pour finir la boucle que je me suis fixée. Mon objectif c'est de me retrouver en amont du Norwood Bungalow pour avoir une vue sur l'usine. Je ne fais confiance qu'à mon sens de l'orientation sur ce coup, jaugeant au mieux la hauteur à laquelle je me situe. C'est d'ailleurs ce qui va me permettre de réussir dans mon aventure. Je retombe après cet intermède sur un chemin en terre mais je n'aime pas trop la direction qu'il prend. Je me retrouve à ce moment sur l'autre versant de la colline avec en vue celui que je veux atteindre, ce qui impose donc une descente vraiment raide à travers la végétation et certainement quelques bonnes chutes. Et bien c'est tout à fait ce qu'il adviendra ! Mais surtout à l'approche du ruisseau, la terre était super meuble et j'avais un bon gros mètre à sauter. j'ai préféré essayer de le glisser en m'aidant d'un branchage mais j'ai quand même dû mettre main à terre. je traverse donc à nouveau et recommence mon ascension. c'est vraiment vertical, pas du tout pratiqué mais j'y parviens quand même. Et quelques centaines de mètres plus loin, je me retrouve à nouveau dans Norwood estate, vue plongeante sur la piscine , sur les bungalows et l'usine un peu plus loin sur la gauche. je me pose en vainqueur de la montagne sur un gros rocher surplombant cette vue bien méritée, commence à peine à fredonner un air et voilà une bonne douche qui arrive. Pas de barde dans les environs pourtant ! J'attends que le tout se calme avant de reprendre ma route vers l'héberge et en chemin je sens comme une décharge dans la jambe gauche me forçant à m'arrêter. Je saigne, pas grand chose mais en de multiples points. Je connais l'origine, j'en ai encore une en train de me pomper la jambe : une bonne sangsue ! Bref c'est la fête, je l'arrache de là, tente bien que mal de relever le pantalon pour ne pas le tâcher mais c'est déjà bien imbibé. Une fois rentré, désinfecté, il faudra six bonnes heures pour que les plaies stoppent de saigner. La suite de la journée un autre jour ! le chauffeur m'attend. antoine

Tuesday, November 3, 2009

Voyage sans faim , le réveil des sens

Bonsoir à tous et à toutes, Je viens de passer deux très bonnes journées sous la pluie sur la petite ville d'Ella dans les montagnes. L'écriteau à mon arrivée sur place indiquait que nous étions perchés à un petit 1041 mètres ce qui me laissait entrevoir les possibilités futures chez dilmah.Mais pourquoi donc se limiter à tel endroit ? Une amie de Rotterdam m'avait fortement conseillée de m'arrêter en chemin dans ce bled toutefois réputé pour sa seule cascade et un petit pic rocheux que je n'ai pas pu gravir pour cause de météo capricieuse lors de mon dernier jour sur place. Inutile d'ajouter que ce dimanche dernier a été plutôt calme hormis une sortie en ville pour dîner qui m'a enfin permis de reprendre des pâtes (spaghetti bolo à la sauce sri lankaise, un petit piment par bouchée). Je me suis endormis sur ce bon repas tout en sachant que je devais prendre le train de bonne heure le lendemain à 6H40 pour Hatton dans le but de rejoindre Norwood. Vous suivez toujours ? Me voilà donc sur le quai à l'aube, patientant péniblement pour l'express de 6H43 pendant une bonne demi heure avant que le bruit de la locomotive surgisse à une allure deux fois moindre qu'un taxi parisien coincé sur la porte de Bagnolet à une heure de pointe. cela me laisse au moins le temps de saisir mon appareil et d'en faire une belle photo! commence déja la bataille pour monter à bord en premier et se dégotter une petite place assise mais les chances sont bien compromises hormis si j'avais opté pour une place en première classe dans le wagon panoramique. La différence de prix est toutefois grande et je préfère me mêler à la masse que de claquer inutilement un potentiel très bon repas avant de partir de ce charmant pays. Je me retrouve très rapidement près de la porte à humer l'air fortement parfumé (un bon coup de diesel avec quelques théiers aux alentours..très bon mélange pour se réveiller en beauté !) très vite la pluie se mêle au voyage et m'empêche tout mitraillage des paysages traversés. Je me décale davantage vers l'intérieur de la rame laissant place aux fumeurs invétérés qui viennent de prendre place à bord. Je trouve déjà que ce train se remplit fortement pour une heure si matinale mais la cause en est un des éternels jours off ce qui génère une pression de tous les instants sur les trois pauvres trains chargés de la liaison quotidienne entre Colombo et Badulla. Les heures s'égrènent difficilement. Déjà deux bonnes heures que je piétine, je me mets un peu de musique pour faire passer le temps quand je suis gentilment interpellé un peu plus loin dans la rame par un couple. Je me rapproche doucement, baissant doucement le volume pour entendre la conversation. très simplement une vieille dame se lève et m'offre son siège prétextant qu'elle a déjà assez dormi. Solution gênante mais la refuser pourrait les vexer alors je m'exécute. Je fais connaissance alors d'Hisham, de ces deux bambins et de sa femme. J'apprends quasiment sans ménagement après quelques minutes de conversations les vraies intentions de ce bon père de famille. Pour faire dans le court, il est bi ! j'hésite à me lever, lui laissant une éventuelle "sortie de secours", lui expliquant bien évidemment que cela ne m'importe que peu voire m'emmerde totalement et que je n'ai pas envie de me faire draguer d'autant plus devant sa femme qui plus est, tous deux étant musulmans. Il était temps que j'arrive sur Hatton, après un dernier long tunnel laissant entendre les échos des cris des enfants. Je saute de ce wagon, me frayant un chemin jusqu'aux marches et je me fais passer le gros sac à dos par la fenêtre. Je m'équipe tout en saluant une dernière fois la brave dame qui m'avait laissé son siège au préalable et je suis le reste de la foule dans le but de trouver la station de bus. Dix minutes plus tard, j'y suis. Je scanne rapidement les environs, cherchant le bus allant dans ma direction et me laisse aller. Je me fais dépoter sur le bas côté de la route quelques kilomètres plus loin, le conducteur (étant la personne vous vendant les tickets à bord) m'orientant vers de jolies petites marches bien raides à travers les plantations. Le décors est planté. Le ciel est vraiment menacant. Je ne suis décidement pas là où j'espérais arriver mais je ne me laisse pas démonter pour autant. Je gravis ces marches en deux temps trois mouvements, le poids du paquetage ne semblant pas me freiner plus que cela, je me sens galvanisé et j'emboite le pas davantage augmentant la cadence. je demande par deux fois la direction du Norwood Bungalow pour ne pas me planter de direction dans les champs et tombe sur la route assez rapidement. Je rate le bus faisant la navette dans Norwood à quelques secondes près. Il est vraiment temps que j'arrive. Les quatre derniers kilomètres pourraient bien être les derniers. J'essaye de me faire prendre en stop par un tracteur sortant de l'usine mais il va dans l'autre direction et refuse poliment. Je reprends un peu d'entrain, avalant le dernier kilomètre pour finalement poser les pieds dans le hall d'entrée vers 12H35. Présentation des lieux, de la chambrette qui va me servir de refuge pour une nuit (il ne faudrait pas que je m'habitue à un tel confort, le retour en auberge en serait rendu bien plus difficile). Je pars vite fait me relaxer dans la piscine extérieure, vue surprenante et irréelle sur les plantations et l'usine située juste en contrebas. Je remercie par sms dilhan qui mettra quelques heures à me répondre, lui étant déjà sur Singapour en attente de son avion pour l'Australie. Après un peu de temps passé dans mes appartements, on vient me chercher pour le thé. Cela ressemblait plus à un atelier pâtisserie et je me suis retenu pour ne faire "all in". Il est 23h heure locale, je viens de terminer un dîner du même acabis que mon goûter d'écolier. Je suis prêt à rendre le clavier ! Le voyage se déroule vraiment bien. Déja deux mois hors de France et de superbes rencontres effectuées. L'attente de l'Océanie se fait de plus en plus pressante. Un petit commentaire de temps en temps me ferait plaisir ! Demain je visite l'usine de Norwood avec le manager. à bientôt in written english ! antoine